Présenter ses condoléances n’est jamais facile. Il faut essayer de trouver les mots justes pour soutenir et accompagner une personne endeuillée. Il existe de nombreuses façons de faire, et tout dépend évidemment de votre proximité avec la famille du défunt. Il y a tout de même des choses à faire et d’autres à éviter, quelques gestes qui comptent et quelques phrases qui peuvent blesser. Voici donc nos conseils pour des condoléances aussi respectables que possible.
Se déplacer
Si possible, vous devez vous rendre chez la famille du défunt dès l’annonce du décès. On vient alors présenter nos condoléances verbalement, parfois dans la chambre mortuaire de l’hôpital et plus souvent au domicile de la famille.
Seul le silence et le recueillement ont leur place à l’intérieur. On est triste, mais il ne faut pas faire une scène, et pleurer plus que de raison. Il faut savoir se contenir ou bien sortir quelques minutes si on sent que l’on craque trop. On doit chercher à être un soutient pour les parents, les enfants et les personnes les plus proches, pas un ajout supplémentaire à une douleur déjà très vive.
Quelques mots simples suffiront : « Il va me manquer », « on est avec vous », « courage, on vous aime, on est là ». Il ne faut pas chercher à questionner la famille sur les derniers moments de la personne décédée, et à moins d’être un parent proche, vous ne vous attarderez pas. Ce n’est pas le moment de porter un toast, et on salue tout le monde d’un seul mot en partant, on ne fait pas de tournée de bises et de poignées de mains.
Les gestes qui ont de l’importance
Plus que des mots, ce sont les gestes et les attentions qui vont aider les personnes endeuillées. Parfois un simple sourire, prendre une main, ou serrer dans ses bras, auront bien plus de force que toutes les déclarations du monde. Soyez spontanée, n’hésitez pas à donner de la tendresse, mais assurez-vous que la personne en face de vous souhaite en recevoir.
Les fleurs
C’est une tradition et un beau message d’amitié. Les fleurs sont une délicate attention qui permettent de matérialiser les condoléances. Attention au langage des fleurs, en tout cas si en face de vous, la famille y est sensible. Si vous connaissez les fleurs favorites de la personne décédée, alors ce sera un beau moyen pour montrer que sa mémoire perdure un peu en vous.
Proposer son aide
La perte d’un être proche et l’enterrement qui s’en suit, viennent mettre un coup de balai au quotidien et la famille a parfois du mal à tout gérer. Ils peuvent avoir besoin de votre aide, pour des petites tâches comme faire quelques courses, s’occuper des enfants ou d’un animal de compagnie, ou bien prévenir certaines personnes éloignées du décès. Très souvent, plus que de condoléances, c’est d’aide dont on peut avoir besoin.
Savoir être discret
Si la maison famille du défunt est envahie de monde venu pour présenter leurs condoléances, alors il est possible que la famille soit finalement assez gênée par le bruit et les allers-retours incessant. Il faut donc essayer d’être le plus discret possible pour ne pas leur donner du « travail » en plus et pour essayer de leur apporter la quiétude dont ils ont probablement besoin.
La lettre de condoléances
Il est parfois bien plus simple d’écrire plutôt que de parler. D’autant plus que la famille n’aura peut-être pas la force d’écouter vraiment tout le monde lors des premiers jours du deuil, jusqu’au jour de l’enterrement. Ils pourront en revanche lire votre courrier quand ils seront au calme. N’hésitez pas rappeler quelques bons moments passés avec le défunt, des épisodes de sa vie, ses grandes qualités mais aussi ses petits défauts. Ce sont des marques d’affection qui font toujours plaisir à l’entourage.
Avoir un comportement adapté à la situation
Tout n’est pas toujours rose dans une famille ou dans un groupe d’ami, et il est possible que vous ayez des querelles ou des rancœurs envers certaines personnes que vous n’avez pas vu depuis longtemps. Elles seront évidemment mises de côtés lors de votre visite devant la famille. Ce jour-là, on oublie tout, et on salue tout le monde de la même façon. On ne snobe personne et on ne crée pas un problème de plus à une tension déjà très lourde.
Il faut savoir rester digne. On ne doit pas faire preuve de désinvolture, mais on ne doit pas non plus épancher complètement, même si notre chagrin est grand. On peut évidemment pleurer, mais on va éviter les sanglots trop lourds. Les gens ne sont pas venus pour vous écouter parler, le temps est au recueillement, et une étreinte est souvent préférable à mille mots.
Pour la tenue, il faut respecter le code de ce type d’évènement, à savoir le noir. À moins d’une demande particulière de la part de la famille, le noir est la couleur du deuil, et il faut respecter ça. Si en hiver, vous n’avez pas de manteau noir, le gris sera toléré, mais évité autant que possible les couleurs trop criardes. Si vous n’avez qu’un manteau rouge à la maison, alors faites vous prêter un manteau noir, ce n’est généralement pas difficile à trouver.
S’adapter aux religions
Si vous souhaitez participer à la cérémonie d’enterrement ou de crémation du défunt, c’est que vous le connaissez bien et que vous le respectez. Même si vous ne partagez pas sa religion ou ses croyances, il faudra évidemment vous adapter à elles le jour J.
Prenez donc le temps de vous renseigner sur ce que vous pouvez ou ne pouvez pas faire. Il est préférable de poser une question à un membre de la famille, plutôt que de se faire remarquer d’une mauvaise manière au moment de la cérémonie.
